Les petits mollusques sont ensuite ramenés à l’établissement où ils sont décrochés à l’aide d’une machine, avant d’être triés, puis mis en poches. Ces dernières sont enfin disposées sur des tables en mer afin que les huîtres poursuivent tranquillement leur croissance. De l’eau, du soleil : la dolce vita !
Le guide de l’huître de Châtelaillon
A l’apéro comme au déjeuner, on adore la déguster à n’importe quel moment de la journée. Mais savez-vous comment la reine du littoral est arrivée à la carte de votre restaurant ? De la mer à l’assiette on vous explique étape par étape le parcours d’une huître à Châtelaillon. Suivez le guide !
Etape 1 - Le captage
Tout commence en mer, avec l’installation par les ostréiculteurs de collecteurs sur lesquels viennent se fixer les larves d’huîtres à Châtelaillon. Leur développement peut commencer ! 4 à 8 mois plus tard, les naissains sont prêts à être récoltés. C’est ce qu’on appelle le captage.
Les naissains ? Ce sont ces bébés huîtres pas plus gros qu’un ongle. L’approvisionnement en naissains peut également se faire par le biais d’élevages à coquillages, les écloseries.
*Pssst, vous pouvez apercevoir des tables et leurs poches sur la plage des Boucholeurs à marée basse. Ça vaut le coup d’œil !
Etape 2 – L’élevage
Une fois les poches mises en mer, elles y restent entre 2 à 3 ans. Plusieurs opérations sont alors nécessaires pour assurer la bonne croissance des huîtres.
1 – Virer les poches
Alors non, on ne les jette pas (on vous conseille de courir vite sinon) mais on les retourne régulièrement pour favoriser le développement des mollusques et limiter l’apparition des algues.
2 – Changer les poches
Au bout d’un moment, on est forcément à l’étroit ! Les huîtres sont alors rapatriées à l’établissement, transférées en quantité plus faible dans des poches plus grande puis remises sur les tables. Bichonnées et chouchoutées, les huîtres de Châtelaillon n’ont vraiment pas à se plaindre.
Découvrez de plus près ces deux techniques et bien d’autres en réservant votre visite des parcs à huîtres !
Etape 3 – L’affinage
Une fois arrivées à une taille* adaptée à la vente, les huîtres sont placées dans des bassins d’eau de mer généralement peu profonds et au fond argileux, appelés des “claires”. Cette technique d’affinage est une opération très règlementée. C’est elle qui permet d’obtenir soit des fines de claires, soit des spéciales de claires. Tout dépend de la durée d’immersion.
*Le saviez-vous ?
Les tailles d’huîtres, ou calibres, sont également réglementées par un accord professionnel. Elles vont de 0 à 5 pour les huîtres creuses et de 000 à 6 pour les huîtres plates. Plus le numéro est petit, plus le calibre est élevé !
Pour plus d’explications sur les huîtres de Châtelaillon, optez pour la visite d’une cabane ostréicole aux côtés de Laurence. Elle vous enseignera avec passion les rudiments de son métier.
Etape 4 – La dégustation
Chaude ou froide, avec un zeste de citron ou juste pour son goût iodé, il est temps de savourer l’huître de Châtelaillon ! Bon appétit !